C’est une exploration du jeu sonore qui s’établit entre une écriture et le son d’une guitare électrique. Le jeu entre la comédienne et le musicien révèlent ici toute l’acidité, drôle, parfois grinçante des portraits hauts en couleurs de personnages qui se racontent.

Les multiples sons de la guitare nous entrainent dans des univers blues, rocks tintés de riffs électriques portant les enjeux de la parole de personnages vers un voyage rythmique enlevé.

L’écriture se construit à travers ses croisements avec la parole quotidienne et explore la langue du parler courant dans les mouvements, les errances, les rythmes surprenants de nos paroles vivantes au travers d’une galerie de personnages, échantillon d’humanité.

Isabelle Martinez puise dans les textes qui composent « Petites conspirations » (création 2019 qui recueille un large succès auprès des publics) dont elle signe l’écriture et la mise en scène.

Ces « Petites conspirations » s’organisent en une série de fragments de vies elliptiques. Des vies banales et monstrueuses à la fois, mettent à jour une humanité contemporaine, pathologique, parfois pathétique mais souvent drôle (parce qu’elle entre forcément en résonnances avec nos propres travers.) Les personnages sont sur la brèche, en proie au dérèglement et tentés par des pulsions inavouables. Cependant, dans les interstices du drame intérieur, l’humour se profile, mélange de cynisme et d’affectivité qui fait notre rapport aux autres et au monde.